19 mai 2024

Seneinfo

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Publication de la liste des navires Mamadou Diop Thioune souligne les manquementss devants accompagnés cette mesure

Le coordonnateur national du comité tripartite de la pêche, de l’aquaculture et des ressources Offshore, a salué la décision de la nouvelle ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf d’avoir publié la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise. Mamadou Diop Thioune a cependant souligné plusieurs points, qui selon lui doivent accompagner cette mesure et invite l’Etat à revoir les accords signés avec l’Union européenne, suggérant la création d’un comité privé sénégalais de la pêche.

Pour plus de transparence dans la gestion des ressources, la nouvelle ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf a publié lundi, la liste des 132 navires nationaux et 19 bateaux étrangers autorisés à pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise, à la date du 6 mai, conformément aux engagements des plus hautes autorités.

Une décision qui a satisfait le Coordonnateur national du comité tripartite de la pêche, de l’aquaculture et des ressources Offshore, Mamadou DIOP Thioune. Toutefois, ce dernier a révélé quelques irrégularités notées dans cette liste qui selon lui, « ne reflète pas la réalité de ce qui se passe en mer en termes de chiffres. Le Sénégal dans sa zone exclusive et économique avait plus de 130 navires », précise M. Thioune.

Au-delà de cette irrégularité, le Coordonnateur national de ce comité a demandé au nouveau régime d’engager sa responsabilité dans la nouvelle gestion de transparence et de bonne gouvernance des pêcheries. Il exige surtout « La publication de la liste des sociétés écrans, sociétés mixtes avec des licences sénégalaises, qui pêchent dans les eaux sénégalaises pour des produits sénégalais exportés en Europe ».

Pour la ministre, la publication de la liste des navires autorisés à pèches dans les zones sénégalaises a été justifié par des principes de transparence dans la gestion des ressources naturelles. Une initiative bien accueillie par les acteurs concernés mais qui ne restent néanmoins pas convaincu de la procédure « Nous voudrions que les organes de transparence constatent la présence sénégalaise de manière officielle en désignant une institution ou une autorité dans le secteur de la transparence », a lancé M. Thiouné sur Sud Fm, soulignant notamment la présence des navires asiatiques dans les mers sénégalaises.

Pour lui, le choix d’une autorité dans le secteur de la pêche serait un moyen pour contribuer à la bonne pêcherie, à partir du moment où « Nous sommes dans la zone de la Commission régionale qui regroupe les 7 pays de l’Afrique de l’Ouest et nous avons les mêmes rayons, les mêmes écosystèmes de pêches ou les mêmes produits partagés », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le Coordonnateur national du comité tripartite du dialogue social, de la pêche et de l’aquaculture et des ressources Offshore a préconisé le renforcement du ministère afin que les acteurs soient actifs dans la personnalisation des politiques.

Étant convaincu de la nécessité de poursuivre les relations avec l’Europe, M. Thioune a suggéré aux nouvelles autorités de revoir les accords de pêches signés avec l’Union européenne, des accords qu’il juge injustes et non équitables. « L’union Européenne en bénéficie plus davantage en ayant des flottes basées à Dakar alors que le produit pêché n’est pas à Dakar. Nous devons insister sur le débarquement du quota à Dakar », rétorque-t-il.

Enfin, il suggère la « création d’un comité privé sénégalais de la pêche, composé d’industrielles sénégalais qui pèchent au Sénégal à la place des sociétés écrans qui sont au service de étrangers » et qui exige le diagnostic des organisations nationales et la vérification de la représentation de ces organisations au niveau nationale et internationale.