14 février 2025

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Le RESTIC appelle à une réforme de la régulation numérique au Sénégal

Dans un contexte de mutations numériques rapides, le Rassemblement des entreprises du secteur des Technologies de l’Information et de la Communication (RESTIC) soutient l’initiative du ministre de l’Économie numérique visant à instaurer une nouvelle autorité de régulation des médias et des réseaux sociaux d’ici la fin de l’année. Selon un communiqué, lu sur le site de nos confrères de Sud Quotidien, l’organisation insiste également sur la nécessité urgente de réformer la Commission des Données Personnelles, qui ne semble plus adaptée aux enjeux actuels de cybersécurité, exacerbés par la hausse des cyberattaques.

Avec l’essor des réseaux sociaux et des sites d’information, Sud Quotidien rapporte que plus de 75 % des publics, incluant 55 % en Afrique et au Sénégal, s’informent désormais via ces plateformes numériques. Cet usage massif modifie profondément la diffusion et la consommation de l’information. Le RESTIC met en avant que cette « pénétration fulgurante d’internet, même en zones rurales », marque une transition irréversible pour la presse africaine.

Le communiqué alerte également sur la vulnérabilité de l’Afrique face aux cybermenaces. Business Africa indique que, en 2023, le continent a enregistré le plus grand nombre de cyberattaques hebdomadaires. Le RESTIC souligne également une augmentation de 70 % des cyber-extorsions dans les entreprises, appuyé par les données de Security Navigator 2024.

Pour faire face à ces défis, le RESTIC préconise une concertation élargie avec toutes les parties prenantes du secteur des médias pour une réforme inclusive : « Le RESTIC espère que la concertation sera élargie à toutes les parties prenantes du secteur afin que le processus soit le plus inclusif possible… ».

Enfin, le RESTIC rappelle, comme le souligne la note relayée par Sud Quotidien, l’urgence d’adapter la législation à l’ère numérique, notamment avec l’intelligence artificielle en ligne de mire, dans le but de protéger les données sensibles posées dans les centres de données privés au Sénégal et d’ailleurs.

ABDOU NAR DIA.