La République des Valeurs/Réewum Ngor refuse de participer au dialogue politique prévu le 28 mai 2025, dénonçant un processus biaisé, vidé de sa substance et dicté par des arrière-pensées politiciennes. Dans un communiqué sans détour, la formation politique estime que « les conditions d’un dialogue utile et sincère ne sont pas réunies ».
Le parti dirigé par Thierno Alassane Sall rappelle que le président de la République, alors candidat, avait pourtant apposé sa signature au bas du Pacte de bonne gouvernance démocratique issu des Assises nationales, au même titre que plusieurs autres prétendants à la magistrature suprême. Ce texte, inspiré par les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI), devait servir de boussole pour refonder les institutions sur des bases saines : transparence, équité, démocratie.
« Sa mise en œuvre aurait constitué un véritable acte de rupture », martèle la République des Valeurs, qui fustige « la perte de temps dans les slogans et les promesses non tenues ». Pour le parti, ce pacte offre déjà un cadre clair pour engager les réformes profondes attendues, notamment l’indépendance de la justice, un rôle accru pour l’opposition, la fin de l’hyperprésidentialisme ou encore des élections libres et équitables.
Mais à en croire la République des Valeurs, le pouvoir actuel tourne le dos à ces engagements : « parjure du Président », « opacité des décisions », « atteintes aux libertés », « magouilles parlementaires », « violences verbales du Premier ministre », énumère le communiqué, dressant un tableau sombre de la gouvernance actuelle.
Dans ces conditions, le parti juge le dialogue annoncé comme une simple « opération de communication », aux conclusions déjà « préécrites par le régime ». Il se réserve donc le droit de ne pas y participer, tout en réaffirmant sa disponibilité pour toute initiative sincère autour des véritables enjeux : économie, éducation, santé, justice, équité.
Fidèle à sa ligne, la République des Valeurs réaffirme son engagement en faveur d’une démocratie réelle et d’un Sénégal résolument tourné vers le progrès, en appelant à « refuser de cautionner le simulacre ».
Mangoné KA.
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