3 mai 2024

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Des acteurs sensibilisés sur le contenu de la loi criminalisant le viol et la pédophilie

La loi no 2019-20 criminalisant intégralement les actes de viol et la pédophilie a été votée unanimement à l’Assemblée nationale le 31 décembre 2019. Les actes de viol et de pédophilie étaient considérés auparavant comme des délits passibles d’une peine de prison allant de 5 à 10 ans. Avec la promulgation de la loi de criminalisation, les peines encourus sont de dix ans de prison à la réclusion à perpétuité.

Afin de mieux faire connaitre cette loi, la coordination régionale de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a organisé un forum de sensibilisation sur au profit d’acteurs communautaires.

Il s’agit pour ces derniers de maîtriser les différents aspects de la loi, d’en faire une appropriation a indiqué le coordonnateur régional de la RADDHO, Boubacar Gano précisant que cette activité entre dans le cadre « d’un vaste programme de sensibilisation »

« Les communautés doivent être sensibilisées sur le contenu de cette loi pour une vulgarisation qui peut contribuer de manière significative à réduire les cas de viol et de pédophilie », a-t-il ajouté.

Pour sa part Fatoumata Binetou Diedhiou consultante en genre  dans sa communication affirmé que « malgré les efforts des pouvoirs publics et des organisations non gouvernementales, le phénomène persiste toujours dans notre société », a t-elle déploré, appelant les acteurs communautaires à s’impliquer davantage dans la vulgarisation de la loi.

Pour la spécialiste,  »l’application de la loi criminalisant le viol et la pédophile est entravée par plusieurs obstacles » citant ainsi la difficulté d’établir le consentement de la victime, l’absence de dispositifs d’accueil des victimes dans les commissariats, le manque de protocole d’interview, les difficultés d’interpréter les certificats médicaux, entre autres.