La tension monte au sein de l’Alliance pour la République (APR). Ce week-end, les femmes républicaines de la région de Dakar ont organisé une grande mobilisation pour réclamer la libération immédiate des responsables politiques de leur parti, actuellement détenus ou placés sous contrôle judiciaire .
Réunies au siège de l’APR à Dakar, ce samedi, les femmes issues des cinq départements de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Keur Massar – ont fait entendre leurs voix. Elles ont dénoncé ce qu’elles qualifient de “dérive autoritaire” du régime dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko.
“Nous sommes ici pour dénoncer avec vigueur l’injustice que subissent nos camarades. Ce régime cherche à faire taire l’opposition par l’emprisonnement et l’intimidation”, a martelé Mame Guèye Diop, députée et figure de proue de la mobilisation.
Les femmes de l’APR exigent la libération immédiate de plusieurs personnalités du parti, dont Farba Ngom, Mansour Faye, Lat Diop, Moustapha Diop et Abdoulaye Ndiaye ainsi que les chroniqueurs Abdou Nguer et Badara Gadiaga.
Elles réclament également la levée du placement sous bracelet électronique de l’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, et de l’ex-ministre des Mines, Aïssatou Sophie Gladima ainsi que la fin du contrôle judiciaire imposé à Ndèye Saly Diop Dieng.
Prenant la parole, la députée Fatou Diouf s’est directement adressée à l’exécutif : “Vouloir faire payer des responsables politiques ne fera qu’empirer vos problèmes.”
Les militantes républicaines accusent les nouvelles autorités de judiciariser le champ politique dans le but d’affaiblir l’APR, principale formation d’opposition depuis la passation de pouvoir.
Des figures du parti étaient présentes à la mobilisation, dont Amadou Mame Diop, ancien président de l’Assemblée nationale, le député Abdou Mbow, et Marième Badiane, responsable des femmes « apéristes ».
Tous ont appelé les militants à maintenir la pression pour obtenir la libération des responsables détenus et le rétablissement de leurs droits.
Ndeye Astou KONATÉ.

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