Le directeur du groupe de presse Avenir Communication, propriétaire notamment du journal « Le Quotidien », a été interpellé en France avant d’être placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre d’un mandat d’arrêt émis par les autorités judiciaires sénégalaises.
Selon Maitre Vincent Brengarth, avocat au barreau de Paris et membre du collectif des avocats de la défense, joint par RFI, l’interpellation a eu lieu à la suite de la notification officielle du mandat par le parquet général de la Cour d’appel de Versailles. « Un débat a ensuite eu lieu pour déterminer si mon client devait être placé en détention provisoire ou bénéficier d’un contrôle judiciaire», a expliqué Me Brengarth.
La défense a soutenu que cette procédure judiciaire présente un caractère politique, ce qui a pesé dans la décision du magistrat de rejeter la détention provisoire au profit d’un contrôle judiciaire. L’avocat dénonce une instrumentalisation de la justice. «Nous avons fait valoir le risque inhérent à cette procédure dont l’inspiration est profondément politique », a-t-il affirmé.
La prochaine étape de la procédure se déroulera devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Versailles, qui devra se prononcer sur la régularité de la demande d’extradition émise par Dakar. Pour la défense, les charges retenues contre le patron de presse sont sans fondement.
«Nous considérons que les accusations formulées à l’encontre de M. Diagne sont parfaitement infondées et injustifiées. Nous comptons démontrer cela devant la chambre de l’instruction afin qu’elle rejette la demande d’extradition», a conclu Me Brengarth.
Pour l’heure, l’intéressé demeure en liberté, mais sous contrôle judiciaire, en attendant le jugement sur le fond du dossier.
Ousmane Dicko.

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